Contrôles de sécurité : on ne part pas en course comme ça.

Avant le départ d’une course au large, tous les bateaux et les skippers sont contrôlés par des arbitres de la Fédération Française de Voile pour s’assurer de la sécurité et veiller à l’équité de la régate. Bien entendu, les concurrents de la MED MAX I Occitanie-Saïdia Resorts, qu’ils soient en Class40 ou Ocean Fifty, n’ont pas échappé à ce passage obligé et se sont pliés à ces vérifications exhaustives et indispensables. Voire vitales. On a vérifié avec eux !

Une véritable liste à la Prévert, la poésie en moins. En fait, ce sont une bonne centaine de points bien précis que les contrôleurs de la Fédération Française de Voile cochent, consciencieusement, sur une liste préétablie concernant les équipements de sécurité du bateau et la bonne préparation du skipper. Des points de contrôle différents suivant la classe de bateaux mais aussi la catégorie de course. Certes, la MED MAX I Occitanie-Saïdia Resorts n’est pas le Vendée Globe. Mais tout de même, avec les caprices, voire les colères de la Méditerranée, il ne faut pas rigoler. Que l’on soit sur un Class40 ou un Ocean Fifty.

« La sécurité des skippers est primordiale », explique Isabelle Journiac, contrôleur course au large FFV, en train justement d’œuvrer sur le Class40 de Mathieu Claveau. « Parfois même, on a un rôle pédagogique », ajoute Dominique Elayac, lui contrôleur davantage axé sur la conformité des Class40. Et c’est vrai que la liste est large comme un spi.
Le moindre détail peut s’avérer vital.
Feux d’allumage, bouée de secours, boîte à pharmacie, voire corne de brume (à l’ancienne), bonne marche de l’AIS (pour visualiser le trafic environnant), moyens de communication (VHF, téléphone Iridium), balises Argos, radeau de survie. Ou encore le fonctionnement du panneau de descente qui ferme le carré (ouverture et fermeture extérieures et intérieures) ou la bonne luminosité de la couleur de la zone orange (une partie du pont qui permet d’être repérée par un hélicoptère). Même le simple couteau, qui doit être facilement accessible en cas d’urgence sur le pont, est coché. Les détails les plus anodins peuvent s’avérer vitaux une fois en mer.

« Même si nos bateaux sont habitués à de grandes courses, c’est utile de tout nous remettre en tête », avoue Mathieu Claveau, skipper de « Prendre la Mer – Agir pour la Forêt », qui n’en est pas à sa première course au large, et pas uniquement en Méditerranée. « On a plein d’appareils, parfois on ne sait pas comment ça marche ou où c’est placé dans le bateau », avoue de son côté Edgar Vincens, skipper de « Team Cycl’eau – Teata ». « Donc ces contrôles sont exigeants mais aussi très utiles. Et je sais de quoi je parle », grimace celui dont le Class40 tout neuf s’était embrasé en mer lors du convoyage pour la Transat Jacques-Vabre 2023.

Stage de survie, formation premiers secours
Reste le côté « formation » des skippers, toujours pour la sécurité, comme le stage de survie ISAF, la formation médicale hauturière ou le PSMer (premiers secours en mer), obligatoires pour pouvoir prendre le départ. Là aussi, la liste est vaste. Car la MED MAX Occitanie – Saïdia Resorts n’est pas une simple régate entre potes, mais une véritable course au large, qui va envoyer vingt-six équipages en double affronter une Méditerranée crainte par tous. Ça mérite d’être un poil tatillon.

JLR

« Même si nos bateaux sont habitués à de grandes courses, c’est utile de tout nous remettre en tête »

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