Moment particulier, samedi matin, lors du briefing skippers et co-skippers avec l’intervention de Jocelyne, bénévole au sein de l’antenne Hérault-Gard de SOS Méditerranée, venue présenter l’action de cette association civile européenne de sauvetage humain en mer. Devant une assemblée plutôt axée sur les aspects techniques de la course, entre point météo et présentation du dispositif de départ de la MED MAX – Occitanie-Saïdia Resorts, elle a énuméré les chiffres impressionnants du nombre de migrants sauvés des eaux méditerranéennes, et ceux glaçants de ceux qui n’ont pas eu cette chance. «La Méditerranée est la route migratoire la plus mortelle du monde », soulignait-elle, pointant sur l’écran géant des photos d’embarcations de fortune vides. Une introduction provoquant des questions des marins sur l’attitude à avoir en cas de rencontre avec un bateau de migrants. « La zone de navigation concernée par la MedMax n’est pas la plus utilisée, mais elle l’est désormais de plus en plus », prévenait-elle, mettant l’accent sur la navigation de nuit, ces embarcations n’étant équipées de la moindre lumière. « En cas de croisement avec un bateau de migrants, le plus important est de signaler immédiatement sa position. Ensuite, selon le degré de détresse, c’est un peu à chacun de prendre la décision. Quant aux embarcations laissées vides, nous n’avons pas le droit légalement de les récupérer. De toute façon, nous sommes là pour sauver des vies, pas des bateaux », concluera-t-elle, s’excusant en souriant d’avoir plombé un peu l’ambiance.
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