« J’avais séché le bahut pour aller demander un autographe à Laurent Bourgnon à la marina ». C’était à Pointe-à-Pitre, le navigateur suisse venait de gagner la Route du Rhum et le jeune Thibault Vauchel-Camus s’était mis à rêver de grand large.  Il ne savait pas, le natif de Périgueux,  qui  avaient suivi ses parents en  Guadelopue, qu’un jour, il allait naviguer avec une autre légende. C’est que c’est avec Yann Eliès que ce spécialiste du multicoque va courir la MED MAX I Occitanie – Saïdia Resort. Une association réalisée sur le tard, vu l’agenda du triple vainqueur de la Solitaire du Figaro et de la Transat Jacques-Vabre (sur une coque et trois coques!). Mais qui pourrait être le ticket gagnant pour cette course au large en Méditerranée, sur un parcours qui demandera un  peu d’acrobatie et du sens marin.

Faire l’acrobate, il connaît, Thibault Vauchel-Camus. Du Hobie Cat partagé avec Yvan Bourgnon, le pole France  Espoirs en  Tornado à Quiberon, le Formule 18 (six fois champion de France…) ou encore le Flying Phantom. Son passage momentané au monocoque, le verra toutefois se classer 2e en Class40 de la Route du Rhum 2014,  rafler deux fois d’affilée le championnat de la catégorie, avant de gagner la mythique Transat Bakerly (dite l’Anglaise, aujourd’hui The Transat CIC ) en 2016. Mais l’appel du « bateau qui lève la patte »  est plus fort. Ce sera en 50 pieds. Dans la foulée , il gagne deux fois la Drheam Cup, fait 3e du Rhum 2022, et s’impose dans la Transat Jacques-Vabre 2023, en double. Faisant flotter bien haut le message de son partenaire,  France Sclérose en plaques qui, à travers le programme « Solidaires En Peloton »,  veut stimuler les malades à travers le sport. C’est dire si « monsieur le président » (il a été nommé président de la classe Ocean Fifty l’an passé) , aujourd’hui Cancalais d’adoption et basé à Saint-Malo, est ravi d’avoir mis la MEDMAX Occitanie-Saïdia Resorts au programme des « Ocean Fifty » Séries 2024. « La MedMax est exactement ce qu’on cherche dans notre programme. Faire connaître l’association et le message qu’elle délivre. Et, sportivement, le  parcours est  excitant. Les Bouches de Bonifacio, le Stromboli, la traversée vers le Baléares. L’arrivée au Maroc va raviver des souvenirs: j’y ai  navigué sur un raid Formule 18 avec Yvan Bourgnon ». Et peut-être qu’un gamin viendra lui demander un autographe, à l’arrivée à Saïdia. Plutôt qu’à Yann Eliès?