Vous le croirez ou pas, mais le premier bateau de course qu’Aurélien Ducroz, né à Chamonix, a aperçu, adolescent, c’était à… Port-Camargue. « Mes parents avaient une marina à Port-Camargue, se souvient le Chamoniard, aujourd’hui 41 ans. Et le premier bateau de course que j’ai vu, adolescent, c’est celui de Kito !  ». Ce qui va faire plaisir à celui qui, à l’époque, préparait le Vendée Globe à bord de « Groupe Bel ».  Mais ce n’est pas pour raviver des souvenirs d’ado que le Chamoniard, double champion du monde de ski freeride, avant de devenir champion du monde de Class40, est « descendu » dans le Sud. Victime d’une avarie pendant la transat CIC en solitaire, le skipper de « CrossCall » a rebondi  en changeant de programme qu’il envisageait de l’autre côté de l’Atlantique. D’où un été plus ensoleillé que prévu, sur la Grande Bleue. « On va en profiter pour découvrir d’autres endroits, d’autres parcours, une nouvelle mer. Voire même tenter des records ». Mais ce n’est pas en touriste que le Chamoniard pointe l’étrave en forme de spatule de son scow récent vers le départ de la MED I MAX Occitanie – Saïdia Resorts.  Surtout qu’il s’est adjugé les services comme co-skipper de Pep Costa, jeune prodige espagnol de la voile, 25 ans, né à Barcelone aujourd’hui basé à Lorient, qui n’attend qu’une chose: montrer ses talents sur une Méditerranée qui l’a vu grandir. Quant à la course elle-même, il s’attend à une forte concurrence : « Sportivement, ça va être sympa, poursuit-il. « On va avoir en face une belle concurrence, notamment avec Mikael Mergui, dont le Centrakor est le sistership de Crosscall. Et puis le parcours est génial, qui invite au voyage. C’est ce qu’on recherche, dans notre sport. Même si on sait tous que naviguer en Méditerranée, c’est compliqué. Il faut être patient. Ça va me faire grandir». Bienvenu, montagnard.