Co-skippers : des cadors de la voile dans les banettes !

Kito mettait déjà l’accent sur cette particularité de la MED MAX I Occitanie – Saïdia Resorts : course au large en double. Et en double, le skipper est aussi important que le co-skipper. Aujourd’hui, on connaît les visages (et les palmarès) de tous les « adjoints ». Et on peut dire qu’il va y avoir du niveau ! Zoom sur quelques cadors.

En Ocean Fifty, si la plupart ont donné depuis longtemps le nom de leur « double », il  restait des interrogations. Notamment du côté d’un certain Yann Eliès, dont on connaissait, par quelques indiscrétions, la présence prévue sur un bateau pour la MED MAX I Occitanie – Saïdia Resorts, sans savoir vraiment lequel. D’autant plus qu’on l’avait vu naviguer en Grand prix sur le « Upwind  by MerConcept» de Anne-Claire Le Berre, sur le « Viabilis Océans » de Baptiste Hulin, et dernièrement avec Thibaut Vauchel-Camus, avec qui il a couru la Route des Terre-Neuvas.

Et c’est bien sur ce « Solidaires En Peloton »  que celui que l’on considère comme le marin le plus accompli de France (et d’ailleurs, soyons chauvins) prendra le départ de Port-Camargue.  «  On va être en tête à tête durant trois ou quatre jours entre Port-Camargue, la Sicile et le Maroc », s’amusait  dernièrement celui qui possède, à 50 ans tout pile, un palmarès époustouflant :  triple vainqueur de la Transat Jacques-Vabre en double (2013, 2015, 2019) dont une en Multi50, deux en Imoca ; triple vainqueur de la Solitaire du Figaro (2012, 2013, 2015) ; double vainqueur du Trophée Jules-Vernes (tour du monde en équipage) avec Bruno Peyron (2002, 2005). 2e de la Route du Rhum 2018. Deux Vendée Globe : abandon  (fracture du fémur) en 2008, puis 5e en 2016. Ouf

Sur « Viabilis Océans », le jeune Baptiste Hulin a lui aussi trouvé son « top gun» avec Thomas Rouxel. Skipper plus qu’expérimenté, en Figaro à ses débuts, le quadragénaire aujourd’hui basé à Lorient, s’est classé 2e de la Transat Jacques-Vabre 2017 à bord de l’Ultim « Gitana 17 » de Sébastien Josse, puis 5e en 2021 et 4e en 2023 à bord du « Sodebo3 » de  Thomas Coville !

Du « gros » aussi chez « Koesio » ou Erwan Le Roux s’est très tôt empressé de récupérer celui que l’on surnomme dans le monde de la voile « le co-skipper qui fait tout gagner », l’Espagnol Pablo Santurde del Arco !  A 36 ans, le natif de Santander possède l’un des plus beaux palmarès comme co-équipier, surtout en Class40. Pour faire simple et concis, depuis ses débuts sur le circuit des Class40, sur 32 courses, il s’est adjugé 30 podiums et 17 victoires, en « passant » quatre skippers, dont le dernier, Alberto Bona (IBSA Group) !  Ses premiers pas en tant que co-équipier en multicoques sont très attendus.

Et attention sur la MED MAX I Occitanie – Saïdia Resorts aux autres duos pas vraiment « manchots », que sont le double féminin Anne-Claire Le Berre et Elodie Jane Mettraux (« Upwind by Merconcept »), l’entente expérimentée Fabrice Cahierc avec Aymeric Chappellier (« Realites »), la doublette de potes Matthieu Perraut – Kevin Bloch (« Inter Invest »), la paire Sébastien Rogues-Jean-Baptiste Gellée (« Primonial »), en  tête des Ocean Fifty Series et victorieux de la Route des Terre-Neuvas. Ou encore l’association Laurent Bourguès-Clément Giraud (« Mon Bonnet Rose »), aux origines sudistes, bien capables de venir « faire un coup » en Méditerranée.
Luke Berry, qui a dû faire une halte aux Açores, son « Le Rire Médecin – Lamotte » blessé lui aussi à un flotteur, fera affaire avec Antoine Joubert, grand spécialiste des bateaux « à deux ou trois pattes » avec plus de vingt ans d’expérience. Reste à savoir qui accompagnera le Marseillais Christopher Pratt sur son « Wind of trust – Fondation pour l’Enfance», encore aujourd’hui en chantier après l’avarie de flotteur survenue sur la Route des Terre-Neuvas.

 

 

Attention aux équipages dits amateurs, surtout pour la plupart Sudistes, connaissant bien la navigation en Méditerranée, des duos intéressants, certains naviguant ensemble depuis longtemps, d’autres composés de passionnés s’associant à des jeunes plus aguerris.  Certes un peu plus désavantagés  avec leur Class40 dits « sharps » (pointus), logiquement moins performants que les « scows ». Mais on le sait (et eux aussi) : la météo en « Med »  peut réserver bien des surprises !

En Class40, du côté des « cadors », Mikael Mergui (Centrakor) , le « patron » de la Méditerranée après des débuts 2024 tonitruants sur le circuit, formera une paire très attendue avec Corentin Douguet, 50 ans, dont  presque autant avec un ciré, passé par le Mini6,50, le Figaro et le Class40.

Achille Nebout (Amarris) reviendra naviguer « chez lui » avec son fidèle lieutenant Gildas Mahé , avec qui il a gagné la dernière Québec-Saint-Malo.

Le skipper-skieur Aurélien Ducroz (Crosscall) a engagé le jeune prodige espagnol Pep Costa, étoile montante de la course au large, installé aujourd’hui à Lorient et qui vient de gagner un « volant » au sein  de l’écurie VSF en Class40. Et qui sera  tout juste remis de la Solitaire du Figaro, terminée le 15 septembre !!!

Chez les Italiens, Ambrogio Beccaria (Alla Grande Pirelli), dernier vainqueur de la Transat CIC,  formera un redoutable duo avec son ami Alberto Riva, malheureusement désormais rendu disponible après la perte de son Class40 sur la Quebec-Saint-Malo. Les deux membres de la « squadra azzura » devaient d’ailleurs être adversaires sur la MedMax. Leurs deux talents réunis vont faire très mal !

Autre doublette redoutable et transalpine, les deux ministes Matteo Sericano et Lucas Rosetti à bord de « Group Tyrolit », avec leur scow tout récent.

Quant à Andrea Fornero (« Influence Two »), lui aussi s’est tourné tout récemment vers l’Espagne en embauchant Carlos Manera Pascual, récent vainqueur de la transat Niji40 (transat en Class40 entre Belle Ile en Mer et Marie Galante) avec Xavier Macaire. Et qui « débarquera » certainement bien affuté à Port-Camargue après la CIC Normandy Channel Race.

Là aussi, attention aux équipages dits amateurs, surtout pour la plupart Sudistes, connaissant bien la navigation en Méditerranée, des duos intéressants, certains naviguant ensemble depuis longtemps, d’autres composés de passionnés s’associant à des jeunes plus aguerris.  Certes un peu plus désavantagés  avec leur Class40 dits « sharps » (pointus), d’anciennes générations, logiquement moins performants que les « scows », aux nez plus arrondis. Mais on le sait (et eux aussi) : la météo en « Med »  peut réserver bien des surprises !

JLR

Partager sur :