Bienvenue au Maroc, les gars !

 

Hier, toujours dans les conditions de vent désespérantes qui enlisent la mer le long des côtes marocaines de l’Oriental, les trois derniers Clas40 ont rejoint la ligne de la MED MAX I Saïdia Resorts. Malheureusement trop tard. DNF, donc, sur la course (do not finish) mais accueillis devant la capitainerie de la marina de Saïdia,en famille, comme tous les autres : de l’ambiance et du respect.

 

Une énorme surprise attendait Nasser Arrais, le co-skipper de Goulwen Marie, sur « Qwanza- Beixa ». Natif de Nador, à côté de Saïdia, c’est sa maman qui  accueillait l’enfant du pays, désormais chef d’entreprise installé à Béziers. L’émotion envahissant son visage brûlé par le soleil en prenant sa maman dans ses bras a fait chavirer les médias et les membres de l’organisation présents. « Je ne savais pas, c’est beaucoup d’émotion . Merci Kito d’avoir organisé cette course entre la France et le Maroc», bredouillera celui qui, avec Goulwen Marie, expliquera la petite  erreur qui coûte cher, cette option que l’on croit judicieuse et qui s’avère catastrophique. « On était super bien, dans le paquet, avant Minorque. Et puis une option, et hop, la galère, jusqu’ici ». L’accueil marocain essaiera au moins de calmer la déception du duo.

Dans la foulée arrivera celui dont le Class40 a été longtemps bien placé pour s’installer sur le podium des « pointus ». . Et encore là, le sort s’acharne. « Dans du fort vent, en redescendant des îles  Calabretes, le spi fait quatre tour sur l’étai », grognera Matthieu Foulquier-Gazagnes, sur « Sotraplant – TRS », mené avec son complice belge Xavier Brohers. Ce sera ensuite une case moteur qui l’empêchera de sortir du port ou il s’était abrité, et un filet de pêcheur qui l’obligera à plonger pour dégager la quille. Le retard accumulé l’enverra dans cette maudite pétole entre Espagne et Maroc. « L’enfer, se résumera le natif de Cabrières, dans l’Hérault, et désormais responsable d’un domaine viticole dans le Var. Mais tout le vin du monde ne suffira pas lui faire oublier « cet énorme gâchis ».

Le troisième skipper arrivé, Joël Paris a de quoi relativiser et se remettre d’une course au large non terminée.  Déficient visuel, il préfère parler positif, l’humour dans la voix.  Skipper du Class40 « Rêve à perte de vue » , le Marseillais, épaulé dans sa quête de rêve par Thibaut Lecarpentier, que l’on avait osé gratifié d’un «plutôt perdu de vue »  tant sa trajectoire très aléatoire en milieu de course avait inquiété le comité de course. Débarqué juste à l’heure pour la remise des prix, il a reçu une magnifique ovation, récompensant sa ténacité, exemple qu’il est que tout est possible. « Oui, mais on en a quand même ch… ». L’humour, toujours.

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