Question : Pour inaugurer le nouveau circuit des OceanFiftyy, les Ocean Fifty Series, vous avez choisi la MEDMAX – Occitanie – Saïdia Resorts au sein des cinq actes. Un choix du cœur ou de la raison ?

Thibaut Vauchel-Camus : « La MEDMAX Occitanie – Saïdia Resort est une super opportunité à la fois sportive mais aussi d’image. D’une part, cela diversifie notre programme avec une course au large inédite, en Méditerranée, que quelques skippers ne connaissent pas. Les Ocean Fifty Series comporte trois grands prix, en inshore (ndlr : Saint-Malo en mai, La Baule en juin, Sainte-Maxime en octobre), une transatlantique (la Route des Terre Neuvas en août). Ensuite, bien entendu, il y a les autres courses ouvertes aux OceanFifty comme la Route du Rhum, la Transat Jacques-Vabre. Ça fait un programme plus varié mais bien sportif. Avec la MEDMAX, c’est une autre forme de course au large, comme une Transmed. Cela va être excitant. D’autre part, c’est intéressant de montrer nos jolis bateaux, faire découvrir dans le Sud certes les performances mais aussi les avantages en communication.
Les Ocean Fifty Series permettent de faire naviguer, en inshore bien évidemment, des invités sur les bateaux. Pour l’instant, il n’y a qu’un seul Ocean Fifty basé en Méditerranée (ndlr : le Wind of Trust-Fondation pour l’Enfance de Christopher Pratt, basé à Marseille) ».

Question : De ce point de vue-là, la classe Ocean Fifty se veut très dynamique.

TVC : «  La classe OceanFifty a pris la suite de la classe Multi50.  Le but n’était pas  de juste changer le nom, mais de penser à quelque chose de plus structuré, avec une flotte homogène,  limitée par un numerus clausus, avec un circuit bien établi, des budgets bien maîtrisés et abordables aux PME, et un impact sur l’environnement limité. Dans la voile en général, il y a beaucoup trop de projets qui n’arrivent pas au bout. C’est du gâchis. D’autre part,  pour respecter notre terrain de jeu, la mer, nous limitons, voire interdisons des matériaux utilisés, comme la fibre de carbone par exemple. Et certaines  voiles doivent avoir une durée de vie à trois ans.  Il y a une dimension écologique dans notre approche de la voile, histoire ne pas remplir les poubelles de nos  ports. »

Q : Cela n’empêche pas les Ocean Fifty de toujours vouloir innover. Que préparez-vous de nouveau sur la MEDMAX Occitanie-Saïdia Resorts ?

TVC :  Déjà, le parcours et l’environnement seront une découverte aussi pour quelques skippers, même si, l’an passé, sur le Pro Sailing Tour, nous avions couru une étape du circuit vers la Corse.  Régater en Méditerranée sur ces engins, en double, avec les conditions météo spécifiques qu’on va rencontrer, ça va être sympa. D’autant plus que nous avons choisi d’expérimenter l’absence de routage météo (ndlr : échange avec une personne à terre sur la meilleure route à prendre en course par rapport aux prévisions météo).  

La MedMax va nous servir de laboratoire, toujours dans notre recherche de limiter les coûts mais aussi à revenir à une certaine autonomie du skipper,  à son sens marin. Cela fait partie de notre philosophie. Mais là, en double, sur la Méditerranée dont on connaît les caprices, ça promet ! » .

Les dix teams présents

« Solidaires En Peloton », skipper Thibaut Vauchel-Camus.

« Wind of Trust – Fondation pour l’Enfance», skipper Christopher Pratt.

« Koesio », skipper Erwan Le Roux.

«  Viabilis Oceans», skipper Baptiste Hulin.

« Realites », skipper Fabrice Cahierc

« Upwind by MerConcept », skipper Anne-Claire Le Berre.

« Inter Invest », skipper Matthieu Perraut

« Primonial », skipper Sébastien Rogues

« Le Rire Médecin – Lamotte », skipper Luke Berry

«  Mon Bonnet Rose », skipper Laurent Bourguès.