Tour d’horizon avec l’organisateur, Kito de Pavant.
Q : Kito, nous sommes donc à 150 jours du départ de la MED MAX I Occitanie – Saïdia Resorts. Le temps passe vite, non ?
Kito de Pavant : On va dire qu’on n’a jamais été aussi près du départ. Donc effectivement, la tension monte. Alors, on anticipe beaucoup. J’ai toujours anticipé quand j’étais coureur. Là, c’est un truc qu’on découvre. Je suis un bizuth dans l’organisation. On s’est donné un challenge qu’on savait difficile : installer en Méditerranée une course qui se veut ambitieuse. D’autant plus qu’on invite des teams qui viennent de loin. Certains sont en course, certains vont arriver du Canada, de Québec, de Saint-Pierre-et-Miquelon, des Antilles. D’autres sont déjà sur Port-Camargue. C’était un pari difficile. On est en plein dedans. Pour faire un bel événement ici à Port-camargue et surtout une belle arrivée à Saïdia .
Q : Avec une équipe autour de toi, que tu as construite avec des gens du Sud, non ?
Kito de Pavant : On a renforcé l’équipe ces dernières semaines. On a une petite équipe de Sudistes qui s’est mise en place. Des gens compétents, motivés et à l’écoute du sens qu’on veut donner à cette course. Que ce soit au niveau de la communication, mais aussi de la logistique. Il y a la course en mer, bien entendu, mais aussi deux villages, au départ et à l’arrivée, à mettre en place. Ce n’est pas un petit dossier.
Q : Les deux catégories de bateaux qui vont venir se mesurer à la Méditerranée sur cette MED MAX I Occitanie – Saidia Resorts, les Class40 et les Ocean Fifty, ont démarré leur saison. Avec déjà des records, du spectacle, des plateaux de haut niveau, du public, de l’intérêt médiatique. C’est enthousiasmant, de savoir que la plupart ont mis la MED MAX à leur calendrier, non ?
Kito de Pavant : D’abord je leur dis qu’ils ont raison de s’entraîner, la MED MAX, ce ne sera pas du gâteau (rires). Plus sérieusement, nous avons toujours mis en avant que la MED MAX I Occitanie – Saidia Resorts était organisée par des coureurs pour des coureurs. Il faut donc que le schéma plaise. Les coureurs ont besoin d’organisateurs à leur écoute, et les organisateurs ont besoin de coureurs qui les suivent. Quand on a eu l’opportunité de concrétiser cette idée de course en Méditerranée, je me suis tourné vers eux. Les retours ont été positifs. Aujourd’hui, entre les deux classes, on a la certitude d’avoir au moins 25 bateaux au départ. Des monocoques, des multicoques, que l’on sent impatients de goûter aux plaisirs de la Méditerranée. Avec un joli parcours qu’on a concocté. Que d’ailleurs j’aurais eu plaisir à courir ! (rires).
Q : Dans ce parcours il y a des idées innovantes ! Notamment cette bouée, cette marque de passage, à Sète, que les concurrents devront passer avant de s’élancer vers le large.
Kito de Pavant : On essaie de garder les bonnes idées des courses auxquelles j’ai participé et de laisser de coté les moins pertinentes…Cette bouée mouillée devant le Théâtre de la Mer, à Sète, proposera aux spectateurs installés dans les gradins un magnifique spectacle animé par un commentateur. En fait, le Théâtre de la Mer, c’est un endroit magique, qu’on peut penser avoir été créé pour la MED MAX I Occitanie-Saïdia Resorts (rires). Un amphithéâtre tourné vers la mer, et même vers le Maroc ! Ça ressemblera à ce qui se passe au départ de la Route du Rhum, avec la bouée disposée devant le Cap Fréhel. Et bien nous, on aura le Théâtre de la Mer à Sète !
Q : Qu’en sera-t-il des animations proposées sur le village de départ et d’arrivée ? Des pistes, déjà ?
Kito de Pavant : Je peux vous dire que ça fourmille d’idées ! Sur Le Grau du Roi-Port Camargue, ce sera un village assez conséquent. Il y aura évidemment des écrans géants avec des images de voile. Mais pas uniquement. Car l’idée est de montrer toute la richesse de notre région Occitanie. Economique, touristique, traditionnelle, moderne. À l’image des Catalanes, ces voiles latines qui viendront des quatre coins d’Occitanie se mêler à des bateaux de course, au top des performances et des innovations, dans un port moderne, Port Camargue, et un village traditionnel, le Grau du Roi. D’ailleurs, il y aura également un tournoi de joutes. Mais également des exhibitions de tous les sports de glisse qui, eux aussi, ne cessent de se réinventer, à l’image des foils. Avec une base de vitesse ouverte à tout ce qui va sur l’eau devant la jetée de Port-Camargue, devant le village. On imagine même faire une course de stand-up-paddle dans le port, qui est quelque chose d’unique avec toutes ses marinas. Il y aura également une scène ouverte pour des concerts. Qui irait du rock aux chants marins… Et, bien entendu, la culture marocaine à l’honneur.
Q : Et du côté de l’arrivée, à Saïdia ?
Kito de Pavant : Nos amis marocains préparent quelque chose d’exceptionnel. Je languis de voir la tête des concurrents devant l’accueil qui leur sera réservé à leur arrivée dans la marina de Saïdia. Là aussi, ce sera quelque chose d’inédit sur une course à la voile. Toute la philosophie de la course sera là : réunir et partager. Cette course, je l’ai dans la tête depuis longtemps. Et l’important, c’est de la partager avec le plus grand nombre que ce soit avec le public, les coureurs, les partenaires. Tous les gens qui vont venir voir les jolis bateaux colorés. Et de faire découvrir cela à un public marocain pas vraiment familiarisé à ce genre d’événements voile, c’est génial.
Q : Etes vous à la recherche d’autres partenaires ?
Kito de Pavant : Bien entendu. Beaucoup nous ont suivis très tôt. On en espère d’autres. Il y a toujours la place pour des nouveaux partenaires, notamment un partenaire titre. Parce qu’on est ambitieux. Plus on aura un budget important et mieux on fera les choses.
Rédaction: Jean Loup Robertier